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Le Courant

Automne 2013 | 15

La rivière Coaticook - Article 2

2e Article

Un grand mouvement se fit vers les années 1876 à 1881 pour l’établissement d’usines dans le pays pour la manufacture du sucre avec la betterave. Le plus grand intérêt régnait parmi notre population pour implanter cette industrie. Cette précieuse industrie promettait de créer dans notre ville un des plus grands succès. Nos premiers concitoyens se mirent à l’œuvre pour implanter dans notre ville l’industrie sucrière de la betterave. Nous reviendrons sur cette industrie un peu plus en détails.

29-08-1890 Il existait en 1857 une autre bâtisse à deux étages sur le bord ouest de la rivière, et à gauche du pont de traverse, elle appartenait à feu Sami Cleveland, père de Samuel Cleveland de Coaticook-Nord. Le pouvoir moteur provenait de la première chaussée déjà mentionnée. Dans la partie nord de cet édifice John Cleveland, frère de ce dernier, exploitait depuis trois ans une industrie de formes de chaussures en bois franc. Le reste était occupé par des boutiques de menuiserie et de clapboards. Elle contenait plusieurs pièces mécaniques tels que tours, machine à planer des planches, scies rondes, etc. Cette bâtisse paraissait alors de date assez récente. Dans les années 1857 ou 1858, arriva un monsieur Ezéchiel Page des bords de l’Ohio ou de la Pensylvanie et loua cette bâtisse pour la confection de rames en franc-frêne pour la marine des États-Unis. M. Page employait de 20 à 30 hommes à ses travaux et l’expédition de rames se faisait à New-York par la voie du Grand Trunk via Portland. La recherche du bois se faisait dans un rayon de 50 à 60 milles de l’usine mais la quantité fournie était trop minime. Il fut décidé de se procurer la qualité du bois voulu en Haut-Canada. Le coût du transport des billots était considérable. En moins de deux ans M. Page devenait en faillite et la manufacture fermait ses portes. Peu de temps après, elle devint la proie des flammes et toutes les machineries endommagées deviennent hors de service. M. Lewis Sleeper, né dans le comté près de Stanstead, fit l’acquisition de tous les pouvoirs d’eau de la localité que nous décrivons maintenant avec les moulins et les bâtisses en rapport avec eux. Il érigea, en 1861, une grande bâtisse à trois étages en rapport avec la nouvelle chaussée d’à peu près 200 pieds de distance en bas de la première. L’année suivante, 1862, un frère de M. L. Sleeper arrivait ici de Galveston, Texas, M. Wright Sleeper.

5-09-1890 Wright Sleeper était doué d’un talent supérieur comme mécanicien. M. Lewis Sleeper fut réjoui de la venue de son frère et le fit consentir à établir sa boutique dans sa nouvelle bâtisse. M. Wright Sleeper se mit tout de suite à acquérir les grandes et petites pièces devant servir à ses travaux pour l’outillage, le tournage du fer et autres métaux servant aux moulins et usines de la localité environnante. Il occupait l’étage inférieur de la bâtisse et le second étage était occupé par M. Worthen, fabriquant de métier à tisser, mis en mouvement par une manivelle à main. Ces métiers étaient bien finis, ils accomplissaient une grande quantité de patrons différents d’étoffe, par des combinaisons ingénieuses faciles à exécuter. M. Worthen monta à peu près 100 métiers dont il fut difficile d’écouler le tout. En moins de deux ans l’industrie fut close. Le local devenu vide fut tour à tour occupé par différentes personnes pour le travail de menuiserie, meubles et autres articles en bois de divers genres. Parmi ceux-ci furent Jos Jasmin & Catudal, Jos Aubertin, le rév.J.B. Chartier avec un M. Ewing qui y établirent une boutique de meubles de ménage, des moulins à laver avec attachements de tordeuses wringing machin .A.H. Cummings occupait le troisième plancher pour la confection des chassis, des portes, moulures en bois, etc. etc. Il se servait de machines grandes et petites d’améliorations récentes et économiques dans cette industrie. Depuis vers1865 jusqu’en 1874, toutes les valeurs sans distinctions, avaient acquis une cote au-delà de toute raison. Le boom était en permanence. Ce gonflement des affaires avait pénétré toutes les classes de la société. L’argent était facile, quoique d’un taux élevé, mais l’imagination avait créé des valeurs factices avec un rendement exagéré de profits irréalisables. Chacun était devenu spéculateur, le marchand, l’industriel, le propriétaire de biens immobiliers et même l’homme de profession se lançaient dans le tripot pour accumuler promptement la richesse. Le crédit doit cependant reposer sur un levier proportionné au poids qu’il est appelé à lever. Coaticook entra dans une crise intense et les affaires s’en ressentirent pendant longtemps. Ce fut une dure période qui dura depuis l’année 1874 jusqu’à l’année 1880. La population traversa une triste période.

12-09-1890 M. Wright Sleeper, pour faire suite à son commerce, se prit un associé du nom de L.R. Bangs de Stanstead. Les commandes pour pièces neuves et réparations de tous genres pour le mécanisme de moulins et outils rentraient et sortaient de cet atelier. Le succès de l’entreprise était assuré depuis ses débuts et bons nombres d’ouvriers compétents sont sortis de cette indutrie et obtenus des gages rénumérateurs. La société fut dissoute au bout de deux ans et M. Bangs se retira et fut s’établir dans l’ouest des Etats-Unis. C’était en 1865, M.Sleeper prit M. Norman Baldwin, fils de Levi Baldwin, comme associé et principalement pour la comptabilité de son établissement. Ce choix ne fut point profitable car M. Norman Baldwin, habile meunier dans sa sphère primitive, se trouva à connaitre de grandes difficultés en exerçant son rôle de financier dans un établissement assez considérable. Cette vie dura six ans, car ce fut à l’automne 1870 et entraina M. Wright Sleeper dans un embarras financier et le conduisit à la faillite.

26-09-1890 En 1871, M. Sleeper éleva une boutique pour une fonderie devant être occupée par Messieurs Sleeper et Baldwin, en face de leurs ateliers et sur la rive est. Un pont temporaire fut érigé pour faire la connexion de passage des deux boutiques. L’industrie mécanique et de la fonderie vont généralement de pair et se complètent. M. Sleeper se mit promptement en 1874, à construire la nouvelle bâtisse à un étage, en brique, de 25 pieds de long sur 40 pieds de large. Les travaux s’accomplirent avec beaucoup d’ardeur, car à part des ouvrages pratiques, et la confection de charrues, ils montaient 300 faucheuses par année toutes terminées et prêtes à fonctionner. L’un des associés, M. Norman Baldwin s’enfuit aux État-Unis et M. Sleeper constata qu’il se trouvait obligé de faillir et de discontinuer les travaux. M W. Sleeper, au bout d’une année, eut la décharge de ses créanciers et au bout d’un an M. Lewis Sleeper fit continuer sa boutique sous la direction d’un ancien employé du nom de Akhurst. L’année écoulée en 1877, il se forma une nouvelle société de la raison commerciale Sleeper and Akhurst. Ils emploient constamment de 23 à 27 ouvriers.

 Sleeper and Ackhurst

                                                          Industrie Sleeper and Akhurst


Bibliographie : Les renseignements recueillis dans ces articles proviennent d’articles de M. Hilaire Lacroix publiés dans le journal L’Étoile de l’Est du 01-08-jusqu’au 13-02-1891. Chaque semaine M. Lacroix tenait une rubrique dans le journal et nous renseignait sur les beautés et les pouvoirs économiques de notre rivière Coaticook. Ces articles sont mentionnés dans le texte et les dates apparaissant en bordure sont celles du journal L’Étoile de l’Est dans lequel ils apparaissent.

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