Les frères Albert et Aimé Marcoux ont fondé l’entreprise en 1931 à Coaticook-Nord sur la rue Kérouac et Pierre Marcoux, petit-fils d’Albert et fils de Denis Marcoux, en assure fièrement la relève. Et qui sait, peut-être qu’un jour, son fils Simon prendra le flambeau.
Il s’agit de l’entreprise Marcoux et Frères, fabriquant de fenêtres qui célèbre cette année son 83e anniversaire d’existence.
Il y en a eu des Marcoux qui ont travaillé à cette usine au fil de ces 83 premières années… Les enfants d’Albert et d’Aimé ont contribué à l’essor de cette petite PME, après quoi les fils de Denis (Luc, Richard, Bernard, Michel et Pierre) ont tour à tour donné quelques années, principalement Michel (22 ans) et Pierre qui est en poste depuis 1978. C’est sur la fondation d’une école (l’ancienne école primaire de Coaticook-Nord) que le bâtiment de la petite usine de 3000 pieds carrés a été érigé en 1931. C’est à la suite d’un changement de vocation de l’usine Baldwin, que les frères Aimé et Albert ont décidé de lancer leur propre «business». Ayant toujours œuvré dans une usine de portes et fenêtres, il n’était pas question pour eux de plonger dans la confection de …jouets…de bois…
C’est pour une bouchée de pain que les frères Marcoux ont pu se porter acquéreurs de ce terrain au début des années 1930. En fait, la Commission scolaire de l’époque avait laissé le terrain gratuitement à condition que l’entreprise fabrique les fenêtres de l’école St-Michel dans le quartier St-Edmond à Coaticook. L’école primaire ayant été déplacée sur la rue St-Marc, les frères Marcoux ont été en mesure de bâtir leurs infrastructures sur la fondation de l’ex-école.
Au fil des années, d’autres Marcoux sont venus prendre la relève. Denis Marcoux, bien connu à Coaticook, a fait son entrée en 1941 et y est demeuré jusqu’en 1989. Ce sont d’ailleurs les cousins Denis et Jacques (fils d’Aimé) qui ont été les propriétaires à partir de 1962.
Pierre Marcoux est fier de dire que les gens de la région de Coaticook (incluant toutes les municipalités de la MRC de Coaticook) ont toujours su faire confiance à Marcoux et Frères. «En général, affirme Pierre, on a pas mal toujours eu du travail. Le début des années 1990 fut difficile en raison de l’émergence des fenêtres de type PVC. Comme nous ne faisions que des produits en bois, nous avons perdu une importante clientèle. C’est dans cette optique que nous avons convenu d’investir un bon montant d’argent en 1997. À partir de ce moment, on a remonté la pente et ça va bien depuis ce temps-là.»
Pierre, qui constitue la troisième génération de Marcoux à la tête de cette usine, est actuellement le seul propriétaire. Son fils Simon lui donne un coup de main en période forte tandis que Gaston Pigeon est son fidèle employé depuis quelques années déjà. Les deux forment une équipe en mesure de se partager toutes les tâches.
Les origines de ces bâtisseurs se retrouvent dans le volume «L’Histoire de Coaticook paru en 1976. François-Xavier Marcoux fils d’Ignace Marcoux et de Marie Grégoire, est né en 1855 à St-Ferdinand d’Halifax. Il arriva à Coaticook en 1870 et épousa Éléonore Provençal le 25 avril 1881 à l’église St-Edmond. Ébéniste de son métier, il participa à la construction de l’intérieur de l’église St-Edmond. Ses enfants : Rosa (1882), Minnie (1883), Joseph (1884), Willie (1885), Amanda (1887), Alfred (1889), Philibert (1891), Albert (1892), Ovila (1894), Georges-Aimé (1895), Émile (1898), Armand (1900), Joseph N. (1902), Bella (1904). Albert et Georges-Aimé ouvrirent en 1931 un atelier de menuiserie sous la raison sociale de Marcoux et Frère qui, aujourd’hui, est la propriété de leur fils respectifs : Denis et Jacques.
Albert épousa Maria Perras en 1919. Leurs enfants : Fernand (1920), Myrelle (1921), Denis (1924), Pierrette (1926), Jeanine (1929), Léo (1933).
Georges-Aimé épousa Adrienne Dion en 1927. Leurs enfants : Paul (1928), Réjeanne (1930), Jacques (1932), François (1934), Guy (1937).
Cet ajout qui nous rappelle les origines de cette entreprise nous montrent ainsi plus clairement la détermination de ces générations d’entrepreneurs.
