Le Courant

Source : L’Histoire de Coaticook, Rock Dandenault, 1976


En 1951-52, quelques mois après le lancement de l’hebdomadaire LE PROGRÈS DE COATICOOK, alors que deux hebdos étaient publiés simultanément dans notre petite ville, le journal local était dans une impasse totale.

       Le Journal de Coaticook, Le Progrès

L’ÉTOILE DE L’EST s’était maintenue à flot de peine et de misère depuis les années de la crise économique 1929-39. Dès son lancement, en 1926, tout annonçait que l’entreprise était promise à un avenir viable, tout au moins. On avait même acheté un équipement complet pour imprimer le journal localement. Typographes, pressiers, maquettistes étaient sur les lieux et répondaient aux exigences des reporters, des publicistes et des promoteurs. Peut-être faudrait-il dire ‘’du reporter, du…’’ Tout alla bien jusque vers 1934-35 (années aigues de la crise économique) où l’on déclara faillite. L’hebdo de Coaticook passa entre les mains des frères Hains qui publiaient alors tant à Granby qu’à Magog.

À l’époque, être un journal de parti politique, ça aidait. Ainsi, les propriétaires de L’ÉTOILE DE L’EST maintinrent le journal local jusqu’en 1951. Cependant la concurrence du nouvel hebdomadaire LE PROGRÈS DE COATICOOK était de trop et l’entreprise d’affaires qu’avait toujours été L’ÉTOILE DE L’EST vendit alors ses intérêts au PROTRÈS DE COATICOOK. Il faut dire cependant que ce dernier avait été dûrement affecté par la concurrence. Au moment de l’acquisition de L’ÉTOILE DE L’EST sa situation financière était donc peu reluisante.
Les menus détails seraient aujourd’hui superflus. Mais il est important de retenir que le noyé a failli entraîner par le fond le sauveteur. Et cette histoire s’est répétée une autre fois; lors du changement de direction en 1952. Animé des meilleures intentions, peu conscient des risques et des complications d’un métier difficile et exigeant, M Roger Jean-Marie se porta acquéreur de l’hebdomadaire de Coaticook, LE PROGRÈS DE COATICOOK, en 1952. Il est superflu de dire que l’entreprise était à rebâtir et qu’il fallut trimer plusieurs années pour rencontrer les normes exigées par le public-lecteur, tout en changeant du tout au tout le contenu du journal.

                                                       M. Roger Jean-Marie
Grâce à un concours de circonstances, grâce à l’assiduité d’un public-lecteur fort sympathique et compréhensif, grâce à un personnel constant et productif, le journal survécu jusqu’à ce jour. M Jean-Marie a d’ailleurs toujours l’impression et l’ambition de bien servir les intérêts de tous les lecteurs, de ces organismes publics et des nombreuses associations vouées au service de la population tant locale que régionale.

Résumer l’histoire d’un hebdomadaire n’est pas simple, ni facile. Il faut tremper dans l’intimité de la population, tant dans son passé que dans le présent, et se faire l’interprète de tout et de tous pour tous…De cela, M Jean-Marie est très conscient et il s’efforce de jouer ce rôle.