Le Courant
Épicerie ''Alouette'' Lapointe
Épicerie ‘Alouette’ Lapointe
Natif de Cookshire, Léopold Lapointe âgé de dix-neuf ans, arrive en avril 1932 par le train du Grand Trunk et demeure pensionnaire chez les Laberge de la rue St-Jean-Baptiste jusqu’à son mariage en décembre 1933 à Germaine Beaulieu aussi native de Cookshire. Il devient paroissien de St-Edmond en louant à la naissance de l’aînée Pauline, un logement de deux pièces au 379 rue St-Edmond (propriété d’Alfred Guilmour). En 1944, il achète la maison de M. Edmond Blain (résidence du dentiste Desroches) sise au 241 rue Child (démolie).
En 1945, il ouvre sur la rue Child en société avec Charle-Émile Audet (futur maire) l’épicerie libre service Audet & Lapointe (ancien Café central). Il occupe ensuite plusieurs fonctions, commis au magasin Salois, cheminot pour la compagnie ferroviaire et homme de maintenance de nuit à l’hôtel Child.
Il achète en 1952 l’épicerie-boucherie que Ludger Deslongchamps a ouvert sur la rue St-Edmond en 1936. A l’aide de son épouse et ses deux fils aînés Gilles et Jacques, il augmente l’inventaire pour offrir toujours davantage de produits à sa clientèle. La boucherie est effectuée par Noë Jubinville, puis viendront le remplacer, Denis Arsenault, Guy Jalbert, puis Gilles. Avec l’agrandissement via la véranda par le constructeur Aimé Perron en 1957, d’autres commis se sont ajoutés dont les frères Daniel et Luc Péloquin, Jacques Boivin et les livreurs Achille Scalabrini et André Guimond. En 1963, Gilles prend la gérance de l’épicerie-boucherie quand Léopold prend sa pré-retraite. Le magasin n’ouvrait pas le dimanche et était fermé le mercredi après-midi. Il ferme définitivement en 1976.
Au fil des années, la bannière Alouette devient ‘Rouge et Blanc’. De la superficie d’un dépanneur, le magasin offrait l’épicerie, la boucherie, fruits et légumes, bières, biscuits en vrac, livraison, commandes téléphoniques et crédit (facturation manuelle avec entrée dans le Grand Livre et réglée par chèque personnel de paye mensuellement ou plus tard, parfois beaucoup plus tard…). En plus, c’était la grande mode de distribution des timbres de fidélité. Les clients collaient comme dans la pièce de théâtre et la comédie musicale Les Belles-sœurs de Michel Tremblay des timbres Gold Star dans les carnets échangeables contre des articles ménagers ou de sport.
Bernard Lapointe