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Le Courant

Automne 2013 | 15

La rivière Coaticook - Article 3

3e Article

3-10-1890 Vers 1848, Samuel Cleveland, père, alors propriétaire des pouvoirs d’eau situés sur les lots nos. 26 et 27 du 2e rang de la concession de Barnston, sur la rive ouest et aussi de toute cette partie de ce lot y appartenant et courant vers l’occident, érigea sa résidence sur la côte en vue et à courte distance de la rivière. Il bâtit aussi une distillerie presque en face des moulins, à gauche du chemin allant vers Compton et il y fabriqua du whiskey pendant près de cinq ans. En 1852, John Cleveland éleva une boutique au bord de la rivière où il se mit à faire du clapboard et des formes de chaussures.

10-10-1890 La manufacture du sucre avec la bettrave fut mis sur pied car on prétendait que ce légume cultivé en nos terres contenait plus de saccharines que celui que l’on cultive en Europe. Le promoteur de cette compagnie était un allemand du nom de Gérhard Lomer, un ancien marchand de fourrures de la rue St-Paul à Montréal. M. Lomer avait de nombreuses connaissances parmi les gens de la finance à Montréal. Il se mit à former une compagnie à fond social pour exploiter cette nouvelle industrie à Coaticook. Il réussit à amasser la somme de 150,000 $ en capital et fit légaliser le nom de la compagnie. La compagnie se nommerait «The Pioneer Beet Root Sugar Company of Coaticook.

 

Pont de la bettrave -rivière

                            Industrie : The Pioneer Beet Root Sugar Company of Coaticook

Aussitôt la charte émise, une assemble générale de la compagnie fut appelée pour son organisation. M. Gérard Lomer fut nommé directeur général, Robert Krantz, ingénieur mécanique, Ernest Anders, surintendant des travaux, et plusieurs autres officiers. Vers la fin 1880, M. Lomer transigea avec M. Lewis Sleeper pour l’achat des pouvoirs d’eau, moulins et autres bâtisses lui appartenant, sur la rive ouest de la rivière, pour les fins et services de la Cie qu’il représentait. En février 1881, les travaux préliminaires furent commencés. Il devint nécessaire d’utiliser le côté ouest du chemin de Compton pour réunir sur un même toit les édifices voulus. Il était proposé d’utiliser six bâtisses pour les fins de cette industrie. Ce fut à force de travaux pénibles et dangereux qu’il fut possible de parvenir au nivellement du rocher sur le bord de la rivière pour asseoir une base convenable et solide pour l’indutrie.

 

pont de la bettrave

  

17-10-1890 Les bâtisses furent terminées en janvier 1882 après de multiples encombres. Toutes les machines et tous les ustensiles requis furent posés, prêts à fonctionner pour transformer les bettraves en sucre. La compagnie avait fait voyager leurs agents sur divers points du pays, pour encourager les cultivateurs à la culture de la betterave. La compagnie s’engageait à payer aux cultivateurs la somme de cinq piastres par tonne pesant de 2,250 livres de bettraves, livrées à bords des chars de la station du chemin de fer, le plus rapproché. Pour les cultivateurs de la région il était stipulé que la livraison s’effectuait à la manufacture. À la réception de ces tas de légumes immenses en l’automne 1881, tous les lieux disponibles à cet effet étaient tellement remplis que même les environs en étaient encombrés. On les amoncelait par 500 minots dans des fosses séparées, recouvertes de terre, tout le long du chemin de fer. La rumeur, des surplus entassés, fut bientôt répandue aux fournisseurs de bettraves que la compagnie devenait insolvable. Ceux-ci refusèrent de transiger d’avantage avec elle. Quand vinrent les chauds rayons du printemps, on vit d’épaisses fumées surgir des monticules qui renfermaient les bettraves. Ils furent ouverts pour empêcher leur destruction entière. On se hâta de choisir les plus saines pour leur faire subir la première opération chimique, afin d’en obtenir le sirop. Une quantité considérable de bettraves fut gaspillée et pourrie sur les lieux. La terre était couverte de leurs débris et la pulpe était récupérée pour servir d’engrais pour les bêtes à cornes principalement. La quantité de la pulpe fut si grande qu’il devint nécessaire de la donner à qui voulait l’enlever. Après tous ces déboires, les premiers échantillons furent distribués aux actionnaires. La qualité du produit et quelques autres désordres se manifestèrent et la compagnie fut dissoute au printemps 1882.

Beet Factory

                                                          photo Beet Factory 

21-11-1890 Avant la manufacture, ils existaient des moulins spécialement adaptés pour le cardage de la laine en rouleaux. Quelques-uns se rappellent que leur grand-mère filant la laine et le chanvre avec la quenouille d’invention plus antique mais ici le progrès marche plus d’un pas rapide. L’amélioration dans la filature et le tissage des produits pour la confection des étoffes a subi des modifications très marquées. Le nombre de manufactures de tissus est considérable. Vu le grand cercle de cultivateurs qui nous entourent et viennent vendre ou échanger les produits de leurs fermes dans notre ville, des personnes fondèrent ainsi une manufacture dans notre ville au printemps 1882. Les sociétaires étaient R.G.Trenholm, F.H. Nunns et John M. Nunss.L’un de ces associés J.M.Nunns vendit sa part à M.F. Stevens en 1883. À la mort de ce dernier en janvier 1890, la compagnie fut dissoute et fut continuée depuis par R.G. Trenholm et P.H. Armitage. Cet établissement fait le tissage des étoffes, flanelle, couvertures de lits, couvertes pour chevaux (uni ou chamaré), cardage de laine pour les tissus et les tricots unis ou de couleurs, pratiques pour leur usage à la campagne. Ils achètent aussi la laine brute ou la prenne en échange de leurs produits. Messieurs Trenholm et Armitage se servent exclusivement de la laine produite par les cultivateurs des Cantons environnants. Leur marchandise n’a pas le toucher fin et moelleux des toisons de première qualité mais possède cependant celle d’une longue durée et d’une apparence convenable. Douze à quinze hommes et filles sont employés en permanence durant l’année dans cette usine nommée Coaticook Woolwen Co.

Wollen Mills

Industrie de la Wollen Mills

Le pouvoir hydraulique est le même employé en commun par A.H. Cummings & Fils, c’est la troisième chaussée sur cette partie de la rivière et à la distance de 350 verges environ de la première chaussée. La bâtisse qui renferme cette industrie fut érigée sur le côté Est de la rivière de l’établissement de Sleeper& AKhurst par Frédéric Cross en 1870 pour la confection de râteaux en bois trainés par chevaux. Pendant huit ans, il eût des commandes assez considérables à cette époque. Il vendit sa boutique à M. J.J. Parker fils de Alpheus Parker, de Barnston. M. Parker continua le même genre d’industrie durant trois ans avec beaucoup de succès. Ayant une brillante perspective d’une augmentation considérable dans ses travaux et le local trop restreint pour ses opérations futures, acheta un pouvoir et un terrain plus étendus à Dixville. Il y continua la confection des râteaux. Il s’engagea aussi à faire des planches de dimensions spéciales pour l’exportation aux Républiques Espagnoles et en Amérique du Sud. Ces transactions lui furent très profitables. Il succomba en l’été 1888 de la consomption, son frère Josiah prit la direction avec un monsieur Howe pour la continuation du même genre de travaux. Pour ce qui est de la bâtisse qu’il occupait dans ses débuts, sur la troisième chaussée de la rivière, elle fut mise en opération dans un autre genre d’industrie. Une industrie de laine et d’étoffe s’y établit car le besoin pour ces articles se faisait sentir. L’industrie dont nous venons de faire mention.

Bibliographie : Les renseignements recueillis dans ces articles proviennent d’articles de M. Hilaire Lacroix publiés dans le journal L’Étoile de l’Est du 01-08-1890 jusqu’au 13-02-1891. Chaque semaine M. Lacroix tenait une rubrique dans le journal et nous renseignait sur les beautés et les pouvoirs économiques de notre rivière Coaticook. Ces articles sont mentionnés dans le texte et les dates apparaissant en bordure sont celles du journal L’Étoile de l’Est dans lequel ils apparaissent.

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Le Courant est publié par la Société une fois par année. Membres de la société, historiens professionnels et amateurs partagent avec les lecteurs le fruit de leurs recherches. Les textes sont disponibles en français et en anglais. La publication de cette revue est rendue possible grâce au soutien de commanditaires locaux que nous remercions avec toute notre gratitude.


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