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Le Courant

Automne 2015 | 17

Aux mille et une fleur

Raplh Genesse arrive à Coaticook en 1973 mais il avait pris de l’expérience auparavant en fleuristerie à Plessisville. Il avait à l’école un ami dont les oncles étaient fleuristes et ainsi Ralph passait chez ces oncles de temps à autre et trouvait ce métier de plus en plus intéressant et il y apprenait beaucoup de choses. C’est lors d’une de ces visites que le rêve lui vint de devenir un jour fleuriste. Par la suite Ralph qui habitait à Sherbrooke vit à une émission que tenait Paul Mc Kenna, fleuriste à Sherbrooke, et l’idée lui vint d’appeler M Mc Kenna et lui demander s’il n’avait pas besoin de quelqu’un pour à la fois lui montrer le métier et travailler les fins de semaines. M Mc Kenna avait son commerce sur la rue Dufferin et se montra fort intéressé par l’offre de Ralph. Ralph ne perdit pas de temps et le lendemain ou surlendemain il se rendait au commerce. M Mc Kenna demanda à Ralph d’aller chercher un montage, qui était dans la vitrine, et d’en reproduire un semblable. Ralph lui répondit spontanément «je n’ai jamais fait ça» mais rapidement dans sa tête, il se dit vaut mieux plonger tout de suite. C’est ainsi qu’il passa un an et demi à travailler les fins de semaines et les jours avant les fêtes importantes chez les fleuristes soit Noël, St-Valentin, Pâques etc. Ralph étant de la région de Magog, il nourrissait le rêve de s’établir à Magog. Il rencontra lors d’une convention le propriétaire de la boutique de fleur de Magog et ce dernier cherchait justement quelqu’un pour travailler les fins de semaines. Ralph y voyait une occasion de connaitre la clientèle ce qui lui serait bénéfique plus tard. À l’automne cependant, un soir qu’il est chez-lui avec sa femme, le téléphone sonne et on lui annonce qu’il y a une opportunité d’acheter un fleuriste à Coaticook qui est à vendre. Il décida de venir voir et de s’informer. Son épouse Michèle ne souhaitait pas que Ralph ouvre un commerce à Coaticook mais Ralph pour sa part avait quand même une certaine connaissance du milieu puisqu’il y travaillait à l’occasion. Il avait ainsi l’expertise de constater la clientèle possible. Le commerce en question appartenait à Pierrette Provencher, l’épouse de Jean-Louis Cliche. Le contact se fait mais par suite d’une visite à la banque afin d’obtenir les fonds nécessaires. Il reçoit comme réponse qu’il ne s’avère pas positif d’investir dans un tel commerce de fleurs à Coaticook. Un peu découragé Ralph recontacte l’ami qui l’avait informé du commerce à vendre à Coaticook et lui raconte le tourment qui l’affecte maintenant. Cette connaissance semble pourtant avoir des contacts qui pourraient remédier à la situation. Il lui donne rendez-vous, le lendemain, dans un hôtel de Magog. La situation semble un peu louche comme il en arrive parfois mais Ralph se rend à ce rendez-vous. La rencontre a lieu et l’entente peut se conclure ainsi et les fonds seront disponibles mais quelques fois il y des questions qui ne doivent pas se poser et des réponses qui semblent bien ficeler mais qu’importe. Ralph détient maintenant les montants nécessaires et se doit de rapporter le tout à la banque de Coaticook et passer les contrats nécessaires chez le notaire pour l’achat de la boutique de fleurs. Il est cependant rare qu’un malheur arrive seul alors dans sa hâte de porter l’argent à Coaticook et rencontrer le notaire. Ralph a une panne d’essence à la hauteur de Barnston. Il doit donc se rendre à pied à la station service de Barnston, retourner à la voiture et faire tout cela en souhaitant nerveusement être à l’heure pour le rendez-vous chez le notaire et espérant très nerveusement que personne ne se rendra à sa voiture avant lui. Mais la fin de l’histoire se doit d’être bonne et tout entre dans l’ordre dans le délai prévu. Une fois les documents bien établis et quelques semaines à peindre et retaper le commerce il faut maintenant faire des affaires et ceci n’est pas chose facile au départ. On lui conseille gentiment d’essayer les six premiers mois mais que dans ce délai si le fonctionnement ne semble pas satisfaisant alors il vaut mieux partir et oublier ça. Heureusement Ralph ne se laissait pas découragé et continua bien au-delà de six mois. Les premiers temps lui permirent de monter une clientèle. Les produits en demande à ce moment là étaient pour les Salons Funéraires qui étaient ouverts plusieurs soirs. Les mariages détenaient aussi une bonne partie des affaires étant beaucoup plus nombreux. Les fêtes comme la Fête des mères et la St-Valentin représentaient aussi de bons revenus. Le style que Ralph amenait avec ses arrangements était nouveau et différent et plaisait énormément. Ralph conserva ce commerce douze ans. Des années de récession et une demande constante de Magog pour retourner y travailler forçait Ralph à réfléchir à la vente du commerce. Lorsqu’il se rendit à Magog pour leur signifier qu’il possédait son commerce et ne pourrait accepter leur offre à moins d’un salaire très significatif. On lui offrit le salaire demandé et l’employée de Ralph, Julie Marcoux, ayant déjà par le passé signifié son intérêt à acheter le commerce fit en sorte que Ralph prit la décision de vendre. Il alla travailler à Magog et l’aventure dura neuf ans. Après un certain temps, on lui imposa cependant un temps partiel. À quarante-cinq ans ce n’est pas l’idéal et il débuta donc une formation afin de voir quelle autre avenue il pourrait prendre. La formation qu’il a suivi lui conseillait de retourner dans un commerce de fleurs. Ne voulant pas trop y croire et ne voulant pas reprendre le métier car il en connaissait les désavantages. Le hasard lui fit rencontrer à l’épicerie une personne qui l’informait que le commerce de fleuriste de la rue St-Jean-Baptiste était à vendre. Ralph devait aussi pour sa formation aller rencontrer un commerce de fleuristerie afin de remplir un questionnaire dans le cadre de sa formation. Il décida donc de faire d’une pierre deux coups et de s’adresser à ce commerce. La rencontre se fit, le questionnaire se rempli et Ralph devint propriétaire du commerce. Cela fait maintenant tout près de vingt ans. Toute une carrière où l’on côtoie toutes les émotions. Une clientèle se forme et renferme bien des amis. La retraite est maintenant proche mais le désir de continuer est toujours présent. Il entrevoie la vente du commerce et quelques heures de travail. Une vie de fleuriste, comme il le sait bien c’est rempli de hauts et de bas mais cela reste un grand bonheur. Source Ralph Genesse

Le Courant

Le Courant est publié par la Société une fois par année. Membres de la société, historiens professionnels et amateurs partagent avec les lecteurs le fruit de leurs recherches. Les textes sont disponibles en français et en anglais. La publication de cette revue est rendue possible grâce au soutien de commanditaires locaux que nous remercions avec toute notre gratitude.


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